Que ce soit pour créer son entreprise, lancer un projet ou assurer son développement, la solution de la levée de fonds consiste en une opération de financement de son capital dont les avantages séduisent de nombreuses start-ups. Dans un contexte très concurrentiel, comment faire pour lever efficacement des fonds en 5 étapes ?
Étape 1 : comprendre ce qu’est la levée de fonds
La levée de fonds est une opération de financement qui consiste à trouver des investisseurs qui acceptent de devenir actionnaires de l’entreprise en contrepartie de l’achat de titres dans la société. Il s’agit d’une excellente solution pour disposer de fonds aux montants importants en vue de lancer un produit, de développer ses offres ou ses services ou d’assurer la création de sa start-up en échange de la cession de plusieurs actions.
Néanmoins, la levée de fonds revêt un inconvénient important : les entrepreneurs qui en bénéficient acceptent de perdre des droits sur leur société au profit de leurs actionnaires. Par ailleurs, pour les investisseurs, participer à une collecte de fonds représente un risque : l’actionnaire mise sur la potentielle plus-value future de la revente de ses titres. C’est pour cette raison qu’il faut savoir manipuler les outils de valorisation pour bénéficier d’une levée de fonds efficace.
Il existe plusieurs types de campagnes de financement : la levée de fonds d’amorçage ou la levée de fonds d’investissement. La première consiste à faire financer le développement d’un projet, la création d’un nouveau produit ou les débuts d’une start-up. La seconde, dont les montants sont généralement beaucoup plus importants, vise à assurer le développement d’une entreprise qui est déjà valorisée sur son marché en augmentant son capital social par la vente d’actions.
Ainsi, réussir une levée de fonds peut être une opération complexe et on voit finalement peu d’entreprises du numérique et de la Tech en bénéficier. Pour réussir, elles prennent conseil auprès des experts afin de savoir comment lever des fonds, créer un business plan ou accroître leurs contacts.
Étape 2 : préparer son dossier de levée de fonds
La levée de fonds est une opération chronophage qui peut parfois prendre entre six mois et un an. Ainsi, elle ne doit intervenir qu’en dernier recours et après avoir observé les autres possibilités de financement auprès des banques ou des organismes institutionnels.
Préparer son opération nécessite en premier lieu de bien cerner les caractéristiques techniques de son projet ou de la création de son entreprise. Il est nécessaire de clairement définir le montant à demander, la part de capital social correspondant à un investissement, monter un plan de financement, etc.
Pour comprendre comment lever des fonds et parvenir à une vision aussi claire et objective de son projet, il faut utiliser des outils chiffrés et mettre à jour ses métriques en réactualisant son business modèle, son bilan et ses prévisions de chiffre d’affaires. Par ailleurs, il est important de bien choisir sa date de lancement pour sa levée de fonds en vue de se démarquer de la concurrence, d’être visible sur les divers marchés, de mieux se faire financer et d’attiser la curiosité du bon investisseur.
Étape 3 : mettre en valeur sa société
Dans le cadre d’une levée de fonds, ce qui va convaincre les investisseurs, c’est la potentialité de plus-value de la revente de leurs titres. Cette étape nécessite de produire un business plan attractif propre à financer l’intégralité de son projet. C’est généralement lors de cette phase de valorisation que l’on détermine quelle est la prime d’émission que les investisseurs doivent verser pour entrer au capital social de l’entreprise qu’ils soutiennent.
Pour obtenir des associés, il faut donc être capable de considérablement valoriser son projet, son produit ou son entreprise. Pour une société qui existe depuis plusieurs années, son historique de vente ou son portefeuille client permet de démontrer de ses activités et de mettre en valeur son potentiel auprès du bon investisseur. C’est pour les start-ups qui se lancent que cette phase est plus complexe : leur historique est presque inexistant et il leur est difficile de dégager des indicateurs de valeur propice à attirer les investisseurs.
Pour savoir comment lever des fonds, les jeunes entrepreneurs de la Tech qui ont des difficultés à lancer leur opération de financement peuvent se tourner vers les équipes de Silvr qui les accompagnent dans toutes les étapes de leur projet. Nos prêts sont basés sur la méthode du Revenue-based Financing. Objective, elle consiste à évaluer les métriques d’une entreprise via des logiciels algorithmiques. Excellente alternative à la levée de fonds, nos prêts présentent une grande flexibilité et donnent accès aux conseils de nos experts. Les entreprises dont le dossier est éligible reçoivent les fonds en 48 heures et peuvent aménager le montant de leurs remboursements. Par ailleurs, elles ne sont pas contraintes d’effectuer des versements mensuels, mais ne remboursent leur prêt que les mois où elles ont effectivement engrangé un chiffre d’affaires.
Étape 4 : identifier, prospecter et trouver des investisseurs
Avant de les contacter, il est important d’identifier de bons investisseurs qui agissent sur le marché de l’entreprise. Ce qui est important, c’est de cibler ses interlocuteurs et d’aller uniquement vers les potentiels actionnaires. C’est souvent le fondateur de la start-up qui se charge de mener à bien cette étape de recherche. Dans ses recherches, il peut faire appel aux services des business angels.
Pour mieux identifier ses investisseurs, il est important de déterminer ses valeurs et ses ambitions afin de rencontrer les individus avec lesquels elles coïncident. En règle générale, c’est à cette étape que les start-ups se tournent vers des experts des fonds d’investissement ou les business angel qui en ont fait leur spécialité. Ces professionnels peuvent par ailleurs fournir des conseils aux jeunes entreprises pour mieux comprendre comment lever des fonds pour leur projet.
Étape 5 : déterminer les aspects juridiques
La levée de fonds s’intègre dans un cadre juridique structuré et fait l’objet d’un contrat. En premier lieu, il faudra procéder à la rédaction d’un pacte d’actionnaires qui contiendra un volet gouvernance, une sorte de pitch organisant les relations entre les actionnaires et le fondateur. Ce document récapitulera l’organisation de la direction de la société et le partage de droits entre les actionnaires quant à la prise de décision stratégique.
Par ailleurs, il faudra rédiger une lettre d’intention qui définit les relations futures entre les dirigeants de l’entreprise et leurs actionnaires. Cette lettre d’intention, autre pitch qui régule les liens avec le dirigeant, mentionnera les parts par investisseur, décrira le fonds d’investissement, la société, la destination des fonds et les raisons pour lesquelles les investisseurs participent à la campagne de financement. Pour stabiliser et sécuriser les relations entre l’entreprise et ses actionnaires, il est important d’ajouter des documents officiels et des clauses au pacte d’associés : inaliénabilité du droit de préemption ou procédure d’agrément par exemple.
C’est à cette étape juridique que l’on prévoira et que l’on anticipera légalement le droit de sortie du fonds d’investissement. En effet, il est possible de procéder à différentes levées de fonds et certains investisseurs peuvent refuser de se lancer dans un projet si le premier fonds d’investissement n’est pas sorti de l’entreprise. Pour anticiper la sortie du fond, il faut mettre en place une clause de liquidités ainsi qu’une clause de sortie forcée, le cas échéant.
Enfin, sachez qu’une levée de fonds entraîne un changement des statuts de l’entreprise qui doit être dûment enregistré par le dirigeant au greffe du tribunal de commerce.
